31/57 Rodolphe de Reding, landamman de Schwitz et general des Confederes, n'avait oublie aucun des avantages que lui offrit la situation des lieux. Il avait fait couper des rochers enormes, qui en s'ebranlant des qu'on retirait les faibles appuis qui les retenaient encore, se detachaient du sommet de la montaigne et se precipitaient avec un bruit affreux sur les bataillons serres des Autrichiens. Deja les chevaux s'effrayaient, les rangs se confondaient, et le desordre egarait le courage et le rendait inutile, lorsque les Suisses descendirent de la montagne en poussant de grands cris. Accoutumes a poursuivre le chamois sur les bords glissants des precipices, ils couraient d'un pas assure au milieu des neiges. Ils etaient armes de grosses et pesantes hallebardes, auxquelles le fer le mieux trempe ne resistait point. |